La
culture et le forçage du chicon à Bruxelles
Le forçage de chicon trouve son origine à Bruxelles. La plante dite "chicorée" est cultivée depuis des siècles pour sa racine et ses feuilles. Mais, c’est dans le nord-est de Bruxelles que, au milieu du XIXème siècle,
la plante est améliorée et ses feuilles blanchies pour aboutir à une forme compacte et fermée créant le chicon. Il existe plusieurs hypothèses autour de cette création. Selon certains, ce serait une découverte "accidentelle"
par un agriculteur de Schaerbeek ou d’Evere. Une autre, peut-être la plus plausible, attribuerait cette trouvaille, aux alentours de 1840, au chef jardinier du Jardin Botanique de la Porte de Schaerbeek à Saint-Josse-ten-Noode,
François BREZIERS. Celui-ci aboutit, par sélection et croisement, au chicon de Bruxelles tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Ce légume blanc et doux-amer devient très vite populaire auprès de la bourgeoisie. La demande croissante des consommateurs et l’urbanisation grandissante ont poussé les agriculteurs à chercher des terrains plus éloignés du
centre de Bruxelles, vers Schaerbeek, Evere et Haren. Au final, cette production très spécifique se répandra dans la région Bruxelles-Malines-Louvain. Cette zone sera très vite appelée le « triangle du chicon ». Si de nos jours,
le nombre de cultivateurs a fortement diminué en région bruxelloise, le territoire reste cependant riche en éléments matériels (outils, éléments iconographiques…) et en savoir et connaissances techniques liés à cette culture
particulière. Ces témoins précieux sont préservés et transmis aux Bruxellois, jeunes ou moins jeunes, par des associations locales actives comme notre confrérie.
Le chicon , surnommé « l’or blanc » est un mets de choix prisé dans nombres de préparations culinaires et se consomme tant cru que cuit. De la cuisine du quotidien à la haute gastronomie, il est un ingrédient essentiel de
plusieurs classiques culinaires belges et bruxellois comme « les chicons au gratin » ou « braisés », « à la brabançonne » pour accompagner les volailles. Il se décline aussi sous forme d’alcools forts, de confitures et même
de bière.
Depuis le 29 mars 2021, le chicon ou witloof est reconnu au patrimoine culturel immatériel de Bruxelles.
La confrérie défend donc et fait la promotion de cette culture de la witloof (chicon ou endive) de pleine terre ainsi que de tous ses produits dérivés
(tant solides que liquides), en participant à des manifestations gastronomiques, culturelles, folkloriques et traditionnelles. L’association entretient des contacts tant avec d’autres groupements belges qu'étrangers,
oeuvrant dans le même esprit, et enfin, contribue à toute action favorisant l'aide pour des oeuvres à caractère social, humanitaire ou caritatif.
Parmi les produits dérivés défendus par la confrérie, épinglons entre autres :
Le
Trou-Chicon
Le Trou-Chicon est élaboré par la distillerie GERVIN à Baugnies à côté de Tournai. Cet alcool titrant 35° est issu de la distillation de chicons de pleine terre. Tant au nez qu’en
bouche, la présence du légume est une évidence. La note légèrement sucrée nous renvoie vers la saveur d’un chicon légèrement caramélisé. Il se sert à température ambiante avec toutefois un petit glaçon pour qu’il puisse dévoiler
son incroyable parfum. Il se boit pur mais peut être aussi utilisé en cuisine.
L'
Amour de Witloof
L’amour de Witloof est élaboré sur la même base mais est un peu plus sucré pour satisfaire les amateurs d’un alcool plus doux.
La bière
"Chicon Malté"
L’Arever Chicon Malté est une bière blonde avec un goût subtil de chicon titrant 5%.
Elle est brassée par la brasserie AREVER établie à Evere, rue Frans Pepermans 72.
Elle est dispnible en bouteilles capsulées de 33 cl.
Notes de dégustation : Bel équilibre acidité/amertume. Le chicon est présent en amertume d'arrière bouche tout en restant discret.
Beaucoup de fraîcheur due à la présence de grains crus.
Bière désaltérante avec une belle longueur en bouche.