Bref
historique :
Selon la légende, Josine de La Marck, comtesse de Rochefort et épouse de Jean-Théodore de Löwenstein, est morte en odeur de sainteté en 1626.
Ces nobles châtelains n'avaient qu'un enfant encore au berceau. Un jour, il disparut sans que personne ne sache qui l'avait enlevé. L'alerte se répandit au château et dans toute la ville. Subitement, on aperçut l'enfant au
sommet d'un toit. Il avait été hissé là par un singe apprivoisé, qui avait l'habitude de le bercer. La mère craignant le pire implora la Vierge, faisant vœu de lui bâtir une chapelle si son enfant était sauvé.
Un spectateur eut alors l'idée d'apporter le berceau et de le mettre en mouvement. On se retira. Le singe qui avait tout épié descendit portant l'enfant, le remit dans le berceau et commença à le bercer... La mère s'empressa
d'accomplir son vœu. Elle envoya ses architectes en Italie. A leur retour, ils construisirent une chapelle qui était l'exacte réplique de la Santa Casa de Loreto. La chapelle de Lorette fut donc construite au XVIIème siècle
selon le souhait de la comtesse. Le sanctuaire primitif comportait un chœur rectangulaire aveugle, en briques et pierre bleue sur un haut soubassement calcaire. Une statue de la Vierge fut dotée richement de précieux joyaux
par la châtelaine. Une nef classique de plan carré, en moellons de calcaire, lui fut ajoutée dans le 2ème tiers du XVIIIème siècle. A l’intérieur, on retrouve une dalle aux armes des Löwenstein-Wertheim-Rochefort, millésimée
1687.
Particularité
de l'Ordre :
Elle
est composé exclusivement de dames. La Confrérie "frère" de la Grusalle et de la Trappiste de Rochefort était et est encore composée exclusivement
d'hommes. Ce ne fut que justice que de rééquilibrer les forces en présence.
Buts
poursuivis :
Les Damoiselles veulent promouvoir les produits de bouche de la Cité du Rire et plus particulièrement les fromages.
Produits
défendus :
Les Damoiselles proposent deux types de Croustisanes qui sont en fait des bouchées apéritives préparées à base des fromages de Rochefort.
Ceux-ci sont fabriqués avec les recettes authentiques que les moines trappistes de Rochefort, qui brassent également la fameuse bière trappiste, utilisaient déjà au 19ème siècle. Ils durent arrêter cette production vers 1970,
faute d'effectifs. C’est la société MATHOT, basée à Rochefort, qui a repris la fabrication en 1999. Elle propose six fromages : jeune, mi-vieux, aux noisettes, aux fines herbes, aux algues d’Ouessant et un dernier affiné à la
trappiste.
• La première Croustisane est une tartelette sucrée/salée composée du fromage de Rochefort à la noisette, de pommes, d'une touche de miel et d'une pincée d’une épice secrète.
• La seconde est un chausson à base du fromage de Rochefort aromatisé aux algues d'Ouessant accompagné d'une purée de tomates séchées et de basilic.
Depuis 2017, les Damoiselles ont décidé de promouvoir également trois bières élaborées par la Brasserie de la Lesse, une brasserie artisanale coopérative installée à Eprave.
La
Brasserie
Fin des années '90, plusieurs anciens animateurs du patro de Buissonville prennent l'habitude de se retrouver autour d'une bonne bière.
De fil en aiguille, ils créent la Confrérie du Busson qui a pour objet la dégustation et la promotion de la bière. En 2011, des membres de la Confrérie du Busson relancent la Brasserie de la Lesse,
qui fût active au 20ème siècle dans le village de Lessive. Pour ce faire, ils remettent en service l'ancienne Brasserie Rezette qui brassait jadis les bières "La Rochefortoise" au coeur du village d’Éprave.
Soucieux de créer une entreprise locale et éthique, les confrères devenus collègues, décident que la brasserie sera une coopérative à finalité sociale ayant pour objectifs : la relocalisation de l’économie, la création
d’activité en milieu rural et l'activité participative.
Fin 2017, la brasserie prend ses quartiers dans une ferme rénovée, toujours à Eprave. Désormais logée dans un bâtiment en éco-construction équipé de matériel de brasserie ultra-performant, une nouvelle page s'ouvre de
l'histoire de cette petite brasserie rochefortoise.
La coopérative compte actuellement 4 travailleurs, 6 administrateurs et près de 400 coopérateurs !
Vous pouvez visiter le site de la brasserie en cliquant ici.
La
Chinette
Bière blonde dorée de haute fermentation, refermentée en bouteille et titrant 6 %.
Il s'agit d'une bière à boire bien fraîche en toutes circonstances.
Sa particularité est d'être brassée avec une souche de levure anglaise.
Elle tire son nom des Chinards (personnages taquins) du village voisin de Buissonville.
Bière conditionnée en bouteilles capsulées de 33 cl.
Notes de dégustation :
Bière blonde, mousse blanche crémeuse abondante, pas de pétillance. Odeur moyennement houblonnées avec des senteurs d'épices légères et des notes florales.
Goût amer moyen, saveurs sèches en bouche avec des pointes de violette et herbacées suivies d'une astringence présente en fin de bouche.
La
Cambrée
Bière ambrée de haute fermentation, refermentée en bouteille et titrant 6,5 %.
Elle allie rondeur et amertume.
Il s'agit d'une bière à boire bien fraîche en toutes circonstances.
Sa particularité est d'être brassée avec une souche de levure américaine et un malt très spécial.
Elle a été élue "Meilleure Bière Ambrée de Wallonie" en 2012 et en 2018.
Bière conditionnée en bouteilles capsulées de 33 cl.
Notes de dégustation :
Bière ambrée, presque rousse, mousse blanche, d'abondance moyenne et onctueuse.
Au nez, on retrouve un arôme délicatement fumé sur fond d'alcool et en bouche, on ressent une saveur aigre-douce avec une pointe d'amertume en fin de dégustation.
La
Rouge Croix
Bière brun-acajou de haute fermentation, refermentée en bouteille et titrant 7,5 %.
Une bière qui accompagnera idéalement gibier, raclette, et tous les plats au caractère franc.
Sa particularité est d'être brassée avec des malts caramel qui lui donnent un doux moelleux en bouche.
Elle tire son nom d’un cimetière mérovingien situé à la sortie du village d’Éprave.
Bière conditionnée en bouteilles capsulées de 33 cl.
Notes de dégustation :
Bière brune, mousse ocre crémeuse abondante, pas de pétillance. Odeur moyennement houblonnée avec des notes d'épices légères et de malt torréfié avec des senteurs fruitées d'agrumes.
Goût amer moyen, saveurs vineuses et légèrement acidulées avec des notes de café noir, herbacées, sèches en bouche avec une astringence moyenne en fin de bouche.
La
tenue :
Les Damoiselles portent une robe d'un style un peu médiéval car elles veulent mettre l'accent sur l'aspect « ancestral » de la confrérie dans le
sens où elles promeuvent les traditions d'une région.
La robe est bicolore: rouge et gris. Le gris pour rappeler la couleur de la roche et du château de Roche-Fort. Le rouge car c'est une des couleurs officielles de la ville de Rochefort mais surtout celle de l'amour
(Et oui, ce sont des filles… !).
Les
Roturières :
Elles
effectuent une année de stage qui débute au chapitre de juillet.
Les
Damoiselles :
• La Première Damoiselle (Grand-Maître).
• Les Grandes Damoiselles (membres du conseil d’administration).
• Les Damoiselles Fondatrices.
• Les Damoiselles (membres).
Bien évidemment, une même Damoiselle peut posséder plusieurs titres mais pas les Roturières.
L'
attribut de l'Ordre :
Il s'agit d’une jambe ornée d’une jarretière qui symbolise la jambe de Josine de la Marck qui eut une si grande importance pour Rochefort que nos Damoiselles ont décidé de la mettre à l'honneur
tout au long des activités de leur confrérie.
C’est la main sur cette jambe que les impétrants doivent prononcer le serment d’usage.
La
médaille :
Elle représente une Damoiselle au devant des ruines du château comtal de Rochefort.
Si elle est portée autour du cou par les Roturières, les Damoiselles la porte autour de la taille.