ORDRE DE SAINT-VINCENT

 

Cette confrérie créée en 1975, placée sous la protection de Saint-Vincent, patron des vignerons, s'efforce de faire revivre le passé viticole de la commune de Jambes. Elle produit un vin blanc sous le nom de "Clos de Vigneroule" ainsi que du ratafia et de floc sous la même appellation.

En fait, l'histoire locale nous rapporte que les Masuis Jambois cultivaient par ordre d'importance, la vigne, le houblon et le tabac.

Le vignoble, pour lequel il n'existe malheureusement que peu de renseignements, s'étendait sur plusieurs hectares des versants de la colline située à l'emplacement des installations actuelles des Soeurs de Sainte-Marie, le long de la chaussée de Liège, pour remonter vers la Commune d'Erpent.

Tout cet endroit portait de nom de "vigneroule". C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le vignoble de la Confrérie, qui n'occupe cependant qu'une modeste parcelle de 12 ares à cet endroit, porte encore aujourd'hui le nom de "Clos de Vigneroule".

Le seul renseignement que l'histoire nous ait légué réside dans le fait qu'en l'année 1848, la superficie du vignoble jambois était encore de 22 ares.

Si l'on en croit les échos du passé, le cépage qui y était cultivé n'était autre qu'une variété du Pinot noir de Bourgogne ; le Pinot noirien qui donnait, tout comme dans la région de Huy, un petit vin légèrement aigrelet en mauvaise année mais d'un bouquet délicat très agréable en année normale. D'autres cépages tels que Pinot Blanc et Petit Chasselas garnissaient le vignoble jambois.

A cette époque, que l'on pourrait situer aux environs des années 980 à 1200, les territoires situés sur la rive gauche de la Meuse tombaient sous l'autorité du Comte de Namur, à l'exception cependant du Buley et de la Paroisse Notre-Dame, ainsi que de la rive droite, dont notamment Jambes, qui faisait partie de la Mense (revenu) du Prince Evêque de Liège. Ce dernier bénificiait également du droit d'avoir en permanence un pêcheur sur la Sambre et la Meuse. Le vignoble de Saint-Martin en Buley, d'une superficie de 8 bonniers (soit 1 hectares environ) s'étendait sur tout le versant du Champeau côté Meuse, depuis le Château de Namur jusqu'au début de "La Plante".

La haute qualité des vins produits à cet endroit explique le fait que le "Stordoir" était resté propriété du Prince Evêque de Liège.

C'est ainsi que les Masuis Jambois étaient dans l'obligation de faire rouler leurs vignes (raisins) jusqu'au stordoir en traversant le pont de Jambes et en s'acquittant d'une certaine redevance. De là, l'expression "Vigneroule".

Cette opération n'était certes pas désagréable, mais comme il fallait que "le droit de chacun soit respecté" il était de coutume que le Maîeur et les Echevins de Jambes traversent la Meuse de façon à surveiller et contrôler les opérations de pressurage du raisin. Cette permanence ne manquait cependant pas d'ouvrir les appétits, ce qui donnait l'occasion aux gens de Saint-Martin en Bûley d'offrir à leurs hôtes jambois un souper aux chandelles, dont le menu se composait de pain offert par les chanoines de Notre-Dame, et de poisson de Meuse ramené par le pêcheur du Prince Evêque, le tout arrosé d'un vin local.

Cette habitude semble s'être perdue vers les années 1275, à l'époque de la Guerre de la Vache. Mais depuis 1976, les Compagnons de Buley, et ceux de l'Ordre de Saint-Vincent de Jambes, font revivre cette tradition combien sympathique dans une ambiance empreinte de joie et de fraternité, même si le menu est légèrement différent de celui choisi à l'origine. Toutefois, les bougies allumées sont présentes sur les tables malgré quelques luminaires électriques, qui pour la circonstance, ne figurent qu'à titre d'éléments de secours.

Il est permis de croire que la vigne prit une grande extension dans la région de Namur. On signale notamment la présence de vignobles à Profondevile, Wépion et dans les trieux de Dave.

L'année 1671 semble bien marquer le commencement du déclin de la viticulture namuroise, dont les revenus diminuent régulièrement. Si les recettes des rentes de Buley, dûes au Souverain étaient encore importantes à cette époque, on peut dire avec certitude que pour la fin du XVIIIème siècle, elles étaient devenues presque insignifiantes.

Selon les statistiques du département de Sambre et Meuse, la superficie des vignobles n'était plus que de trois hectares pour toute la province de Namur.

Notre prochain chapitre aura lieu le dimanche 12 octobre 2025.

 

Le vignoble du "Clos de Vigneroule".

 

   

CHAPITRE : le second dimanche d'octobre.

CONTACTS

Secrétariat général : M. Pierre THIBAUT / Tél.: 081/30.54.54 ou 0477/79.72.59

Avenue du Patit Sart 94 - 5100 JAMBES

pthibaut@compaqnet.be

Relations avec les confréries : M. Jean-Pierre SZUSTAK / Tél.: 0477/33.14.83

Chaussée de Givet 22 - 5540 HASTIÈRE-LAVAUX

jpszustak@skynet.be

 

 

L'Ordre assure la promotion de plusieurs produits de bouche.

Le Vin

Il s'agit d'un Rivaner produit à Jambes sur notre vignoble.
Les raisins sont foulés et mis en macération afin d'extraire les anthocyanes et un maximum de parfum.
Ensuite nous pressons lentement afin de ne pas éclater les pépins (pour ne pas avoir trop d'amertume dans le produit fini).
Le mout est ainsi mis en cuve pendant 24 heures, puis nous effectuons un débourbage (action d'enlever les pépins, peaux du raisin et autres particules qui sont restée dans le jus après pressage.
Ensuite nous lançons la fermentation grâce à un pied de cuve réalisé avec des levures sélectionnées.
Nous réalisons une fermentation à froid (max 16°).

Cépages :
- Rivaner - Sylvaner : 70%.
- Pinot Blanc - Pinot Gris : 5%.
- Auxerrois : 15%.
- Chardonnay - Riesling : 10%.

Le Floc

Il s'agit d'un vin blanc amélioré servi comme apéritif.
C'est un apéritif qui titre 18° (si possible).
Nous utilisons le pinot noir vinifié en blanc (sans macération, après le foulage) qui est chaptalisé pour produire un vin qui titre +/- 15°.
En fin de fermentation nous mutons avec de l'armagnac pour arriver +/- 18°.
Le tout est mis en macération avec une plante dont seul le concepteur en a le secret.
Les bouteilles ont une capsule rouge.

Le Ratafia

Il s'agit d'un jus de raisin amélioré et sucré.
Le ratafia est élaboré avec du jus de raisin non fermenté, et un quelconque alcool neutre (les meilleurs utilisent du Marc).
Il titre +/-18°.
Nous utilisons le plus souvent le jus de tous les raisins rouges, pinot noir, pinot meunier, zieger, etc…
Une macération est réalisée pour extraire les anthocyanes.
L'ajout d'alcool se fait directement à la sortie du pressoir pour éviter un démarrage de la fermentation.
Les bouteilles ont une capsule noire.

 

La Terrine de Lapin

Nous souhaitions avoir aussi un produit de bouche solide à présenter. Nous avons opté pour une terrine de lapin.
C'est une terrine sans grand secret. La recette détenue par la confrérie prévoit évidement une dose de notre vin dans la composition de la terrine.
Nous ne la fabriquons pas nous-même (on ne peut pas tout faire). Nous demandons à un boucher de nous la fabriquer suivant notre recette.
Afin d'être certain qu'il respecte bien notre cahier des charges, nous lui demandons tout d'abord de nous préparer quelques échantillons que nous dégustons.
Si le produit correspond à notre attente, nous lui en commandons quelques kilos pour nos activités.

Tous nos produits ne sont pas en vente dans le commerce. On ne les déguste que lors de notre journée portes ouvertes en septembre ou lors d'une autre manifestation de la confrérie (chapitre, journée des confréries, etc…).
Suivant la quantité restante, on peut s'en procurer quelques bouteilles directement auprès de l'Ordre.

 

 

La très belle médaille de l'Ordre

   
   

Pour en savoir plus,

visitez le site de la confrérie

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